Elisa Coda et Cecilia Martini Bonadeo (éd.)
De l’Antiquité tardive au Moyen Âge
Études de logique aristotélicienne et de philosophie grecque, syriaque, arabe et latine offertes à Henri Hugonnard-Roche
Paris: Vrin, 2014 (Études musulmanes)
pp. 664, ISBN 978-2-7116-2575-8
La circulation du savoir philosophique à travers les traductions du grec au syriaque, du grec à l’arabe, du syriaque à l’arabe, de l’arabe au latin forme, depuis un siècle et plus de recherches savantes, un domaine scientifique à part entière. Ce volume réunit des spécialistes des disciplines du domaine voulant rendre hommage à un collègue dont l’activité a ouvert une voie, Henri Hugonnard-Roche.
Spécialiste de la transmission du grec au syriaque de la logique aristotélicienne, Henri Hugonnard-Roche a montré par ses recherches la continuité entre la philosophie de l’Antiquité tardive et la pensée des chrétiens de langue syriaque d’un côté, des savants musulmans écrivant en arabe, de l’autre. Réunis souvent par ce que Werner Jaeger avait autrefois désigné comme « la portée œcuménique de l’Antiquité classique », des musulmans et des chrétiens faisant partie d’un cercle philosophique se penchaient, dans la ville de Bagdad au Xe siècle, sur le texte d’Aristote. Leur « Aristote » était souvent celui de l’Antiquité tardive : l’Aristote de l’école néoplatonicienne d’Alexandrie que les intellectuels de la Syrie chrétienne avaient déjà rencontré quelque quatre siècles auparavant et qu’ils avaient traduit, en même temps que Galien, et parfois commenté. Des noms presque inconnus comme celui de Sergius de Resh’ayna (mort en 536) commencent dans nos manuels à en côtoyer d’autres bien plus connus, comme celui de Boèce, grâce aux recherches de Henri Hugonnard-Roche. Ce volume, par la variété des langues qui s’y entremêlent, des traditions de pensée qu’il fait fusionner, par l’acribie des contributions et le caractère novateur des éditions de textes et des études ponctuelles qu’il contient, témoigne du rayonnement international du savant auquel il est offert, et de l’effervescence du domaine de recherche auquel il a si grandement contribué.
Spécialiste de la transmission du grec au syriaque de la logique aristotélicienne, Henri Hugonnard-Roche a montré par ses recherches la continuité entre la philosophie de l’Antiquité tardive et la pensée des chrétiens de langue syriaque d’un côté, des savants musulmans écrivant en arabe, de l’autre. Réunis souvent par ce que Werner Jaeger avait autrefois désigné comme « la portée œcuménique de l’Antiquité classique », des musulmans et des chrétiens faisant partie d’un cercle philosophique se penchaient, dans la ville de Bagdad au Xe siècle, sur le texte d’Aristote. Leur « Aristote » était souvent celui de l’Antiquité tardive : l’Aristote de l’école néoplatonicienne d’Alexandrie que les intellectuels de la Syrie chrétienne avaient déjà rencontré quelque quatre siècles auparavant et qu’ils avaient traduit, en même temps que Galien, et parfois commenté. Des noms presque inconnus comme celui de Sergius de Resh’ayna (mort en 536) commencent dans nos manuels à en côtoyer d’autres bien plus connus, comme celui de Boèce, grâce aux recherches de Henri Hugonnard-Roche. Ce volume, par la variété des langues qui s’y entremêlent, des traditions de pensée qu’il fait fusionner, par l’acribie des contributions et le caractère novateur des éditions de textes et des études ponctuelles qu’il contient, témoigne du rayonnement international du savant auquel il est offert, et de l’effervescence du domaine de recherche auquel il a si grandement contribué.
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